Gestion d'une bibliothèque multilingue - Suggestions
Contexte : je suis actuellement en train de configurer une petite bibliothèque trilingue (français, anglais et néerlandais) pour un club de seniors. Certains lecteurs sont multilingues, d’autres unilingues.
Le
terme « bibliothèque » est trompeur, car celle-ci se limite pour le moment à un seul grand meuble qui regroupera forcément des livres dans des langues différentes ! Il faut donc des cotes de rangement adaptées.
Je veux prendre le temps de la réflexion, afin de bien choisir certains paramètres. Je veux entre autres éviter de devoir réimprimer des étiquettes de cote - et surtout de devoir en coller de nouvelles sur un nombre élevé d’exemplaires !
Mes objectifs pour les lecteurs
- Un accès simple et intuitif - vu la moyenne d’âge du public-cible !
- Un accès au catalogue complet vu que certains seniors sont bilingues ou trilingues et chercheront donc a priori dans plusieurs langues. C’est pourquoi je n’ai pas retenu l’optique des vues OPAC en fonction de la langue. Cela compliquerait inutilement l’existence d’un lecteur multilingue, qui devrait changer de vue pour effectuer une recherche dans une autre langue.
- Un accès ciblé au catalogue dans une langue précise, mais qui ne sera pas nécessairement celle affichée par défaut lorsqu’on se connecte à l’OPAC. Un lecteur multilingue n’a normalement aucune raison de changer la langue de connexion.
En guise de préambule
« Charité bien ordonnée commence par soi-même », j’ai donc essayé de me simplifier autant que possible la tâche et par ricochet, la tâche de la personne qui reprendra un jour la gestion de ce petit fonds.
Principes de base
Indexation décimale, cotes de rangement et sections
C’est une Dewey fort simplifiée et adaptée à ce petit fonds spécifique. J’ai conservé les grands principes de la Dewey (j’ai respecté les centaines, ex. 800-890 pour la littérature).
Toutes mes cotes Dewey ont un préfixe, une lettre : F (français), E (English) et N (Nederlands).
Indexation décimale, cotes de rangement et sections
C’est une Dewey fort simplifiée et adaptée à ce petit fonds spécifique. J’ai conservé les grands principes de la Dewey (j’ai respecté les centaines, ex. 800-890 pour la littérature).
Toutes mes cotes Dewey ont un préfixe, une lettre : F (français), E (English) et N (Nederlands).
Certes, on peut faire des recherches multicritères sur la langue de publication et les transformer en recherches prédéfinies.
Mais
je trouve plus pratique de préfixer la cote Dewey, et de chercher par
exemple toutes les indexations décimales qui commencent par la lettre E,
cela me donnera toutes les notices en anglais.
On remplit ainsi aisément les paniers de notices et d'exemplaires (pour la recherche ou les étagères virtuelles).
L’autre avantage de cette méthode, c’est que du coup, mes cotes de rangement commencent automatiquement par ce même préfixe. La recherche d’exemplaires sur base de la lettre initiale de la cote de rangement devient donc également possible.
Cela facilite aussi la création de sections et la navigation.
Les œuvres de fiction en anglais sont classées en fonction de la difficulté linguistique. En effet, les lecteurs ont des souvenirs « plus ou moins lointains » de leurs cours d’anglais, ils ne se sentent donc pas tous capables de lire un livre en anglais « authentique ». C’est pourquoi j’ai proposé des livres en anglais simplifié (6 niveaux de difficulté) et créé les indexations décimales correspondantes.
E822 = anglais niveau 2, E823 = anglais niveau 3, ..., E827 = texte intégral non simplifié.
Je pourrais employer un système analogue pour les documentaires. Au stade actuel, j’ai (pour chaque langue) une section appelée « documentaires » qui regroupe des livres d’histoire, de tourisme, … Mais si je voulais créer une section « histoire en français », il me suffirait d’y mettre les exemplaires dont la cote de rangement est comprise entre F930 et F949 (j’invente des cotes Dewey !)
Dernier atout : ce système facilite aussi le rangement physique dans les rayons, on peut aisément regrouper les livres par langue. En outre, j’ai collé une petite étiquette de couleur (un post-it) au dos du livre, juste au-dessus de l’étiquette de cote. Une couleur par langue, on verra ainsi tout de suite si un livre est bien ou mal rangé.
Dernier atout : ce système facilite aussi le rangement physique dans les rayons, on peut aisément regrouper les livres par langue. En outre, j’ai collé une petite étiquette de couleur (un post-it) au dos du livre, juste au-dessus de l’étiquette de cote. Une couleur par langue, on verra ainsi tout de suite si un livre est bien ou mal rangé.
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Réponses
PMB permet de gérer un thésaurus multilingue, mais je ne l’ai pas utilisé. En effet, il repose sur le principe que c’est à la base le même thésaurus, avec des traductions dans les diverses langues. Or, je n’aurai pas nécessairement les mêmes descripteurs dans tous les cas.
En outre, si on emploie un thésaurus multilingue, la recherche dans l’OPAC privilé gie la langue choisie par le lecteur lorsqu’il se connecte, et les résultats obtenus peuvent donc varier si une catégorie est traduite ou non et si cela correspond à la langue de connexion.
Vu que certains lecteurs sont multilingues, ils ne vont pas nécessairement changer de langue pour consulter le catalogue. Et beaucoup de lecteurs (unilingues ou multilingues) ne comprendraient d'ailleurs pas pourquoi il faut parfois changer la langue de connexion pour obtenir des résultats plus pertinents. Et s'ils sont oublié de le faire, ils auraient vite un sentiment d'incompétence, ce que je veux éviter à tout prix. L'informatique est déjà un monde "étrange et étranger" pour certains seniors, je ne veux pas risquer de renforcer leurs appréhensions.
Afin de rendre la recherche la plus intuitive possible, j’ai donc décidé de déclarer mon thésaurus comme étant uniquement en français. Toutefois, les descripteurs sont introduits sont dans la langue-cible de la recherche (la langue de publication de la notice), ce qui permet d’obtenir des résultats pertinents, même via la recherche simple.
Dans le même ordre d’idées, les notes et résumés sont rédigés dans la langue de publication.
N.B. Bien sûr, si on cherche un auteur précis, on peut obtenir des résultats dans plusieurs langues. Mais le titre de la notice permet en général de lever les doutes qui subsisteraient quant à la langue de publication.